Faire MIEUX avec MOINS
Le projet MALDYVES apporte des réponses sur les problématiques urbaines d’aménagement des dents creuses, récurrentes aux Antilles.
Au-delà, il vise à mettre en œuvre des solutions innovantes respectueuses de l’environnement.
Un paysage énergétique encore très carboné en Guadeloupe
Alors que les consommations d’énergie dans le secteur des logements en Guadeloupe ont augmenté dans les proportions considérables, de l‘ordre de + 80 % sur la période 2000-2016, la conception des bâtiments en climat tropical doit relever le défi du changement climatique.
C’est parce que notre production électrique est encore issue des énergies fossiles à 80 %, que les émissions de CO2 associées sont dramatiques.
Ce constat est corrélé avec l’évolution sur cette période, des taux d’équipements sur les usages liés au confort : climatisation et production d’eau chaude sanitaire, qui équipent désormais environ 70 % des foyers guadeloupéens.
Or la climatisation n’est souvent qu’une solution palliative aux bâtiments dont les qualités thermiques ne sont pas optimisées, en raison d’exigences réglementaires peu contraignantes et relativement récentes (RTAA DOM : 1ere réglementation thermique applicable en 2010).
Chacun sait pourtant que le climat tropical, avec ses températures douces et ses alizés réguliers, procure naturellement des conditions de confort satisfaisantes, sous réserve d’une bonne protection solaire et d’une ventilation naturelle optimisée.
Ces conditions sont celles que l’on obtient à l’ombre d’un manguier, procurant un confort naturel toute l’année, sans aucune émission de gaz à effet de serre.
Conception bioclimatique
Un des objectifs du projet est donc de démontrer que la climatisation n’est pas une fatalité en climat tropical, pour les bâtiments bien conçus et sur des sites compatibles, notamment sans nuisances sonores permanentes.
Alors que la moyenne des logements consomme environ 5500 kWh par an (source Observatoire de l’Energie et du Climat Guadeloupe), l’objectif de l’opération est une consommation maximum de 2000 kWh/an par logement, soit une consommation globalement divisée par 2 par rapport à la moyenne des logements de taille T2.
Cette recherche de sobriété n’a pas vocation à se faire au détriment du confort, mais simplement par des choix de conception pertinents et reproductibles.
Objectif zéro énergie
Selon l’approche NegaWatt reposant sur le triptyque sobriété – efficacité – renouvelables, ces besoins d’énergie maitrisés peuvent être couverts par une production autoconsommée, répondant à l’objectif d’un bâtiment autosuffisant en énergie et dont les émissions de CO2 sont neutralisées.
Démarche négaWATT | Grâce aux choix optimisés sur les 3 axes de la performance - la conception du bâtiment, les performances des équipements et les comportements adaptés des résidents - les logements de l’opération MALDYVES seront certifiés « zéro énergie » : leurs besoins énergétiques seront compensés par les productions solaires autoconsommées. Les émissions de CO2 associées seront donc intégralement compensées. |
Autres flux
Démarche négaWATER | Le projet vise également de traiter les autres thématiques du développement durable, notamment la gestion de l’eau : valorisation des eaux pluviales et des eaux grises, réduisant les consommations d’eau potable dans des proportions importantes. |
Démarche négaWASTE | Les dispositions porteront également sur la minimisation et le tri sélectif des déchets ménagers, ainsi que la valorisation des déchets organiques. |
Enfin, les résidents auront à leur disposition des espaces pour amorcer une autosuffisance alimentaire, avec des carrés potagers individualisés.
Toutes ces dispositions, choix reproductibles bénéfiques en coût global pour les résidents et l’ensemble de la collectivité, préfigurent dès 2020 les objectifs territoriaux adoptés par la Guadeloupe à l’horizon … 2030.
Ces choix ont pour objectifs de faire MIEUX (confort, gestion des flux) avec MOINS de ressources, moins d’émissions de CO2, en préservant l’essentiel pour les générations futures.